FIGAROVOX/CHRONIQUE – Le scrutin majoritaire à deux tours interdit la représentation du Rassemblement national, alors que sa candidate a obtenu un quart des voix à la présidentielle.
C’est le grand retour de la dose. Pas de vaccin mais de proportionnelle. La communication élyséenne se fait hésitante: le Président est pour, le Président est contre. En pleine pandémie et éventuel reconfinement, le sujet a un fumet politicien irritant.
Passons sur ces désagréments. Le mode de scrutin n’est pas négligeable dans un régime parlementaire. Certains politologues à l’ancienne disaient qu’il déterminait à lui seul la vie politique d’un pays. Majoritaire à un tour, c’est l’Angleterre bipartisane. Majoritaire à deux tours, ce sont les alliances droite-gauche de la Ve République. La proportionnelle, c’est l’ingouvernabilité de la IVe République, de l’Italie ou d’Israël. Mais ces règles d’antan peuvent être contestées. La proportionnelle n’empêche pas la stabilité allemande. Le scrutin majoritaire à deux tours interdit la représentation du Rassemblement national, alors que sa candidate a obtenu un quart des voix à la présidentielle.