Cette bataille juridique entre le ministre de l’Intérieur et la tête de liste PS en Île-de-France signale la fin des combats d’idées et des joutes oratoires. On juge désormais pour ostraciser, condamner et reléguer, afin de guider l’opinion. On ne discute plus, c’est au juge d’établir la vérité, de se faire le chantre d’une pensée commune.
La ficelle était trop grosse et les inconvénients supérieurs aux avantages. Il avait fait d’Audrey Pulvar une victime et rassemblé la gauche autour d’elle. Darmanin n’a pas tergiversé: il a renoncé. Son premier réflexe avait quand même été de porter plainte contre elle pour diffamation envers la police. Qu’avait dit l’impétueuse candidate socialiste aux régionales? Que «la manifestation des policiers de la semaine dernière devant l’Assemblée nationale avait quelque chose de glaçant». Pas de quoi fouetter un chat ni même un poulet! Darmanin aurait dû ruminer la formule ironique de Talleyrand: «Il faut se méfier du premier réflexe. c’est le bon.»
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