CHRONIQUE – Le chef de l’État cherche sans cesse à concilier les inconciliables et refuse de choisir.
On se souvient de la boutade de Clemenceau: «Quand on veut enterrer un problème, on crée une commission.» C’était dans le monde d’avant et on le croyait définitivement révolu. C’était sans compter sur l’imagination et la pusillanimité de la classe politique. À la place des commissions, on a désormais les «Grenelle». Ces réunions interminables qui rassemblent syndicats, ministres, hauts fonctionnaires, inspirées du fameux Grenelle de Mai 68, conçu pour mettre un terme à la grève générale. Depuis, on a eu le «Ségur» de la santé. Et puis Emmanuel Macron annonce désormais un «Beauvau» de la police. Cette technique est appelée à un grand avenir. Tous les ministères peuvent y passer.
Macron essaie de se sortir d’un piège qu’il s’est lui-même tendu. Il a remplacé Castaner par Darmanin pour renouer le lien avec la police. Et c’est lui-même qui saccage le travail exécuté par son ministre de l’Intérieur en reprenant devant les jeunes téléspectateurs de Brut les termes de «violences policières»…