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A trop vouloir convaincre que le bio c’est mieux pour la santé, voire la planète, Marc Menant est tombé dans le panneau et démontre une grande naïveté et ignorance. La culture dite « bio » n’a rien à voir avec la santé, bien que des ayatollahs écologistes, très mercantiles, essaient de nous enfoncer le contraire dans le crâne.
Le bio est une notion écologique qui vise à protéger la pollution des sols. C’est très bien en soi, mais son objectif n’est pas la santé des humains. D’aucun pourrait naïvement penser que si l’on protège les sols on protège la santé. Eh bien non, toutes les études montrent que les produits bio et non-bio ont les mêmes effets sur la santé, à condition bien sûr de ne pas faire n’importe quoi (cf l’agriculture « raisonnée »). Ainsi donc, les produits bio contiennent des pesticides probablement moins virulents que certains pesticides mal utilisés, mais ils existent quand même, autrement on avale des amibes. Ils font partis de la liste des produits autorisés par la charte bio.
Alors, d’où vient l’intérêt du bio ? C’est qu’il contraint des agriculteurs « bio » à respecter une charte dans les méthodes de production. En clair, le bio force les producteurs à travailler de manière intelligente. D’autres le font par éthique professionnelle, cela s’appelle l’agriculture « raisonnée », mais ceux-là travaillent pour faire de beaux et bons produits, également bons pour la santé, tout en protégeant leurs sols (leurs outils de production), et ne peuvent utiliser le label « Bio » ni le logo AB puisqu’ils ne cotisent pas : c’est une affaire de cotisations, donc de gros sous. De plus, en agriculture raisonnée, les producteurs ont la liberté de choisir les produits les plus appropriés, bien entendu dans le respect des lois, alors que les producteurs bio se doivent d’utiliser les produits imposés (cf la charte).
Ne pas oublier les prix : les contraintes de la production bio, cela se paye. C’est d’abord ce qui intéresse les adhérents à l’agriculture biologique. Il fallait s’y attendre, il y a des tricheurs et des chaines de distribution bio ont déjà été condamnées. D’où la multiplication des labels bio, ce qui perd les consommateurs. L’agriculture biologique fonctionne donc sur les labels, l’agriculture raisonnée sur la confiance. Il faut connaître, d’où l’intérêt et la popularité des circuits locaux. Le travail bien réalisé doit être payé, c’est normal, mais il vaut mieux payer pour un travail que l’on constate bien fait que pour une étiquette derrière laquelle se cache un producteur anonyme.
Ainsi donc, que Marc Menant nous dise que le bio c’est mieux pour la santé, c’est une croyance et une adhésion à l’idéologie écolo. Pour un fervent défenseur de la laïcité, c’est-à-dire de toute indépendance à une religion, ce n’est pas banal.