CHRONIQUE – Très pratiquée aux États-Unis, la discrimination positive privilégie la naissance sur le mérite. Le contraire de la promesse républicaine.
C’est toujours la même histoire. On prend des chercheurs, on fait une étude, on pond un rapport. Gros titre: «Dans les grandes écoles, la diversité sociale n’a pas progressé en dix ans». Grosse enquête, gros chiffres, gros scandale. Alors, on nous dit encore que les deux tiers des élèves des grandes écoles sont des enfants de CSP + (cadres, professions intellectuelles ou libérales, chefs d’entreprise) ; que Paris et l’Île-de-France sont surreprésentés. On nous répète que l’école française est la plus inégalitaire du monde. Que les fils d’ouvriers sont très peu représentés (5 %) et que les enfants de l’immigration encore moins. Qu’on a multiplié les bourses, mais que ce n’est pas assez. Que la seule solution est la «discrimination positive».
Promesse de 1789
Et personne ne dit mot, ne conteste, ne rechigne. Et personne ne vient rappeler quelques réalités. Dans les fameuses CSP + montrées du doigt, comme si elles prenaient en otage l’école de la République, il faut préciser qu’il y a une majorité d’enfants